Quatre musiciens arrivent de la ville dans un village perdu pour se reposer tout en pratiquant leur art. Ils logent dans une famille où cohabitent trois générations. La jeune fille de la maison tombe amoureuse de l'un d'eux.
L'idée de Pastorale m'est venue comme ça : j'ai pensé qu'il y a des gens qui ont une psychologie « artiste » et tout le monde pense que c'est très bien, cette mentalité « bohème », d'homme libre. J'ai donc voulu analyser cela en l'illustrant par la vie quotidienne, en confrontant des membres de l'intelligentsia et des paysans. Pour moi, c'est la même chose : si on veut être un professionnel, on doit perdre une grande part de son âme. C'est vrai pour le paysan comme pour l'artiste ; c'est vrai pour le paysan qui doit suivre toutes les règles du bon paysan : penser au lendemain, s'occuper des récoltes, de sa famille, prévoir les économies, etc... Même chose pour l'artiste. (...) A l'intersection de ces deux mondes, j'ai placé une jeune paysanne. Elle deviendra quelqu'un, elle devra choisir, mais pendant le film elle est dans une situation ouverte. La famille où elle vit, dont elle fait partie, est très bien pour elle, mais d'un autre côté les musiciens sont très beaux à ses yeux. Finalement elle reste seule.
(Otar Iosseliani, Positif, n°206, mai 1978)
- Interprétation
- Nana Iosseliani, Tamar Gabarashvili, Mikhail Naneishvili, Nukri Davitashvili, Baia Macaberidze
- Scénario
- Otar Iosseliani, Revaz Inanishvili, Otar Mekhrishvili
- Photographie
- Abessalom Maisuradze
- Son
- Ekaterina Popova-Evans
- Décors
- Vakhtang Rurua
- Production
- Kartuli Pilmi