Nostalgia
Hollis Frampton
In 13 sequences, a photograph lies on top of a burner on an electric stove. As the picture slowly burns and turns to ash, a narrator reminisces about the next photo in the next sequence, i.e. as we watch one photo be destroyed, we hear about the next photo we’ll see. Although not identified in the film, the narrator is structuralist filmmaker Michael Snow, yet the photos and the stories that go along with them both belong to the director, Hollis Frampton.
En grec, Nostalgia signifie « les blessures du retour ». La « nostalgie » n'est pas une émotion qui est entretenue, elle est soutenue. Quand Ulysse revient chez lui, la nostalgie, c'est lorsqu'il a la gorge serrée, ce n'est pas le plaisir frémissant qu'il trouve à être chez lui à nouveau. Dans mon film, je reprends possession de quelques moments où j'ai eu la gorge serrée à cette époque, comme photographe à New York. Vous avez remarqué qu'il n'y a pas de triomphe dans le film ; ce n'était absolument pas une époque à laquelle je me reportais avec « nostalgie » au sens pathétique que l'on donne actuellement à ce mot, pas du tout.
(Hollis Frampton, Film Culture, n°67-68-69, 1979)
Avec Nostalgia le temps que prend une photographie pour se consumer (et par la même renforcer son aspect bidimensionnel) devient la montre dans le film, tandis que Frampton tient le rôle de critique, glosant asynchroniquement, expliquant, racontant, faisant un mythe de ses premiers travaux artistiques autant que de sa vie, alors qu'il les soumet tous les deux au feu d'une structure labyrinthique.
(P. Adams Sitney, Visionnary Films: The American Avant-garde, Oxford University Press, 1979)
- Interprétation
- Michael Snow (Narrateur)