Je voulais faire arriver dans notre monde un personnage pur comme du papier, comme s'il n'avait pas eu d'existence antérieure. Il ressemble à du papier de tournesol qui bleuit ou rougit au contact de certains corps chimiques. Je voulais qu'il porte sur la société un regard candide, comme s'il ne connaissait rien de l'univers. La société l'oblige à choisir : s'il fait la moindre faute au début, elle va aller s'agrandissant comme une boule de neige et il sera perdu, il deviendra un bureaucrate, un voleur. Ce n'est pas l'adolescent, l'entrée dans la vie, qui m'intéressent spécialement, mais de montrer l'importance de la pureté, de la noblesse, et en comparaison, la société. (...) Il appartient à l'intelligentsia. Quand la société évolue, l'intelligentsia parfois abandonne ses positions et oublie ses devoirs. Pas lui. Il s'oppose au personnage d'Otar que l'on retrouve dans le monde entier, le jeune bourgeois, le nouveau riche.
(Otar Iosseliani, Positif, n°110, novembre 1969)
- Interprétation
- Ramaz Giorgobiani, Gogi Kharabadze, Marina Kartsivadze
- Scénario
- Otar Iosseliani, Amiran Chichinadze
- Photographie
- Abesalom Maissouradze
- Son
- Vaja Machaidze, Chovel Tchitidze
- Montage
- Giulieta Bezouachvili
- Musique
- Natela Iosseliani
- Décors
- Dimitri Eristavi
- Production
- Kartuli Pilmi