Brigadoon
Vincente Minnelli
En Écosse, au coeur des Highlands, deux voyageurs américains, Tommy Albright et Jeff Douglas, s'égarent en pleine nuit. Au matin, ils découvrent, surgit du néant, un village fantastique qui n'apparait qu’une fois tous les cent ans.
Grand admirateur des surréalistes, notamment des peintres, Vincente Minnelli s'est inspiré de leurs idées sur le bonheur, qui naît d'un certain regard teinté de folie qu'il suffit de poser sur les choses. Brigadoon n'est pas qu'un joli petit village niché au creux d'une colline de bruyère. C'est l'incarnation même de l'imaginaire : érigées contre la morosité, les frontières délimitent un espace où tous les voeux se réalisent, où seule la joie a droit de cité. Brigadoon symbolise aussi l'inconscient : Tommy fuit la réalité d'un mariage déprimant pour se réfugier dans l'insouciance et l'oubli. Et la créature de rêve dont il tombe amoureux ressemble fort à une version fantasmée de sa future épouse, pénible mégère qu'il préfère voir en danseuse pleine d'attentions. Un grand film onirique.
(Marine Landrot, Télérama, 21 décembre 2013)
- Interprétation
- Cyd Charisse, Gene Kelly, Van Johnson, Elaine Stewart
- Scénario
- Alan Jay Lerner
- Photographie
- Joseph Ruttenberg
- Montage
- Albert Akst
- Musique
- Conrad Salinger, Johnny Green
- Décors
- F. Keogh Gleason, Edwin B. Willis
- Production
- Metro-Goldwyn-Mayer