Tom, 28 ans, est marchand de biens immobiliers et comme son père, il accumule les combines véreuses. Mais une rencontre fortuite le pousse à croire qu'il pourrait devenir un concertiste de talent, à l'image de sa mère. Sans cesser ses activités de petit malfrat, il tente de préparer une audition.
Ce cinéaste, lui-même assez discret est, avec la caméra, comme un musicien qui vibre avec son instrument : son habilité est devenue agilité, son plaisir est palpable, communication. De battre mon coeur s'est arrêté est un film plein de sensations, visuelles ou musicales, justement. [...] La musique, véritable protagoniste du film, domine ce parti pris des mélanges, avec le mix constant entre techno et classique, les deux styles entre lesquels Tom, là encore balance. Quand à la mise en scène, elle accroche par son punch physique, mais crée aussi une ambiance assez mentale, en brassant tout avec une heureuse énergie. On est dans la nuit d'un polar, on est aussi dans celle d'un jeune homme qui cherche son identité, et on peut bifurquer vers des duels meurtriers, ou des duos de comédie. Le film se garde la liberté de changer de ton en direct pour raconter un personnage qui fait sa mue devant nous.
(Frederic Strauss, Télérama, mars 2005)
Version restaurée
- Interprétation
- Romain Duris, Niels Arestrup, Dan Phan Linh, Jonathan Zaccai
- Scénario
- Jacques Audiard, Tonino Benacquista, based on the film « Fingers »
- Photographie
- Stéphane Fontaine
- Son
- Brigitte Taillandier
- Montage
- Juliette Welfling
- Musique
- Alexandre Desplat
- Décors
- François Emmanuelli
- Production
- Why Not Productions, SEDIF, France 3 Cinéma