Jimmy Angellini est un jeune New-yorkais qui vit entre deux mondes. Dans l'un, il nourrit son ambition de devenir pianiste professionnel. Dans l'autre, il est un brutal recouvreur de dettes officiant pour le compte de son père, un mafieux sur le déclin.
Mélodie pour un tueur fait le portrait de cet homme, animal et noueux, qui se hait plus encore qu’il ne hait les autres. Toujours affublé de son magnétocassette, il ne cesse jamais de pianoter nerveusement une partition qu’il connaît par cœur et par corps. La Toccata en mi mineur de Bach que répètent inlassablement les doigts du pianiste prend valeur de rituel, et la musique intra-diégétique tient lieu de dialogue entre le monde et lui, tandis que le tapage de la ville ne parvient qu’en sourdine aux oreilles de ce mélomane autiste. Les grands compositeurs classiques dont les portraits ornent son appartement voisinent avec les tubes de rock des années 1950 et 1960, ceux des Jamies, des Chiffons et des Drifters, qui accompagnent ses collectes d’argent pour son père.
(Alice Leroy, Critikat, juin 2012)
- Interprétation
- Harvey Keitel, Tisa Farrow, Jim Brown, Michael V. Gazzo
- Scénario
- James Toback
- Photographie
- Michael Chapman
- Son
- John Fundus
- Montage
- Robert Lawrence
- Musique
- James Fields
- Décors
- Gene Rudolf, Frederic C. Weiler
- Production
- BRUT Productions, FINGERS Productions inc.