Gadjo Dilo
Tony Gatlif
À la mort de son père, Stéphane part en Roumanie à la recherche de Nora Luca, une chanteuse tzigane que son père écoutait inlassablement avant de mourir. Une nuit, alors qu’il erre dans un village désert, il est recueilli par Izidor, un vieux musicien porté sur la bouteille. Le jeune Français et le vieux tzigane se lient d’amitié…
La musique est le point de départ du film. Je me suis inspiré de l'histoire du musicologue Alain Weber avec qui j'avais travaillé sur Latcho Drom. Alain a quitté sa famille. Il est parti pour Louxor en quête d'un musicien et a rencontré une famille tzigane qui l'a adopté. Il a vécu avec eux plusieurs années, s'est intégré à leur vie, a appris l'arabe, par amour de la musique. Les musicologues sont en ce sens chers à mon coeur. Ce sont des aventuriers qui vont à la rencontre des autres en pénétrant au plus profond de leurs émotions. [...] La musique tzigane est belle, authentique, forte, vivante, sensuelle. Elle crie la peur, la douleur d'un peuple qui a mal à son âme. Elle exprime la révolte pure d'une diaspora luttant pour survivre. C'est pour tout cela que je l'aime.
(Tony Gatlif, avril 1998)
Prix de la meilleure musique aux Césars en 1999.
- Interprétation
- Romain Duris, Rona Hartner, Izidor Serban, Ovidiu Balan, Dan Astileanu
- Scénario
- Tony Gatlif, Kits Hilaire, Jacques Maigne
- Photographie
- Eric Guichard
- Son
- Nicolas Naegelen, Dominique Gaborieau, Fabrice Servera
- Montage
- Monique Dartonne
- Musique
- Tony Gatlif
- Décors
- Brigitte Brassart
- Production
- Princes Films