Pendant l’été, Monsieur Hulot débarque dans une petite station balnéaire au volant de sa vieille voiture Salmson pétaradante. À peine arrivé dans le hall de l’hôtel, il ne va cesser, par une succession de joyeuses maladresses, de troubler la quiétude et le sérieux des vacanciers.
Petite piqure de rappel du génie de ce cinéaste unique, chainon manquant entre muet et parlant, pour qui le septième art était avant tout sonore. Son cinéma a également des vertus sociales, quasi politiques. Monsieur Hulot en vacances, c’est un mélange d’idiot dostoievsjien et de Gaston Lagaffe par qui le désordre arrive et qui, par sa catastrophique bonne volonté, fait souffler un vent nouveau sur une communauté figée dans ses acquis et ses codes, recroquevillée dans un statuquo mortifère. L’anarchie enfantine opposée au rigorisme bourgeois. Les Vacances est une symphonie de gestes et de bruits dont on ne parvient jamais à épuiser les subtilités, car Tati est un cinéaste du détail qui filme en plan large.
(Vincent Ostria, Les Inrockuptibles, juin 2009)
Version restaurée
- Interprétation
- Jacques Tati, Nathalie Pascaud, Micheline Rolla, André Dubois
- Scénario
- Jacques Tati, Henri Marquet
- Photographie
- Jacques Mercanton, Jean Mousselle
- Son
- Roger Cosson
- Montage
- Charles Bretoneiche, Jacques Grassi, Suzanne Baron
- Musique
- Alain Romans
- Décors
- Henri Schmitt, Roger Briaucourt
- Production
- Cady films