A 43 ans Peggy Sue Bodell est en instance de divorce. Un soir, elle se rend à la fête des anciens de son école, où elle fut couronnée reine jadis aux côtés de Charlie, son fiancé et futur mari. Alors qu'elle prononce un discours sur l'estrade, elle s'évanouit et se retrouve soudain renvoyée dans son passé. Elle a de nouveau seize ans et retrouve ses parents, ses amies, son adolescence et Charlie...
Il y a quelque chose d’analytique dans le regard rétrospectif de Peggy, quand elle se met à dérouler le ruban troué du temps : un regard ni tout à fait douloureux, ni vraiment euphorique ; un mélange de lucidité sur elle-même et d’auto-ironie désillusionnée. […] À travers le « voyage » de Peggy, le spectateur peut, comme elle, renvoyer dos à dos l’illusion poétique, les bienfaits de la société de consommation ou le rêve de Charly de devenir un chanteur rock. Coppola, en s’abritant derrière un film de commande, règle en douce un compte avec quelques mythes puissants, organiques, d’une certaine culture de la jeunesse qui nourrissent l’Amérique et son cinéma.
(Serge Toubiana, Cahiers du cinéma, janvier 1987)
- Interprétation
- Kathleen Turner, Nicolas Cage, Helen Hunt, Barry Miller
- Scénario
- Jerry Leichtling, Arlene Sarner
- Photographie
- Jordan Cronenweth
- Son
- Michael Kirchberger
- Montage
- Barry Malkin
- Musique
- John Barry
- Décors
- Marvin March
- Production
- Tristar Pictures, Zoetrope Studios, Delphi V