L’Après guerre du Golfe au Koweït : les forces irakiennes ont mis à feu 732 puits de pétrole. Des flammes à perte de vue, des incendies qui prendront des mois à être éteints, 20 millions de tonnes de pétrole déversées dans le sol... Une vision d'Apocalypse que Herzog met en scène comme un film de science-fiction et la terre comme une planète inconnue, menacée de disparaître.
Devant ce drame qui se joue sous ses yeux, Herzog ne semble plus croire en une possible continuation de l'espèce humaine. S’il est déjà incompréhensible que l'Humanité puisse passer son temps à s’auto-détruire, l’idée qu’elle s'en prenne maintenant à sa planète nourricière montre que la pulsion suicidaire qui guide son histoire a atteint un point de non retour. (…) Leçons de ténèbres est un chant funèbre sur la fin de l’Humanité, un poème sur la souffrance, la mort et la destruction. En utilisant un langage poétique et purement cinématographique, Herzog est parvenu à nous faire ressentir l’horreur, la démesure du drame. Il est parvenu à rendre vivantes ces images qui jusqu'ici ne faisaient que défiler sur les écrans de télévision, images vides et plates qui ne racontaient rien, ne servaient que le vide et l'oubli.
(Olivier Bitoun, Dvdclassik.fr, juin 2011)
- Scénario
- Werner Herzog
- Photographie
- Paul Berriff, Rainer Klausmann
- Son
- John Pearson
- Montage
- Rainer Standke
- Musique
- Arvo Part
- Production
- Canal +, Premiere, Werner Herzog Film produktion