Un petit garçon rentre de l’école. Son chien aboie. Son chien, ou le souvenir de son chien ?
Le deuxième court-métrage de Bong Joon-ho (le premier de ses deux travaux réalisés pendant ses années à la Korean Academy Film Arts) représente davantage, dans la filmographie du réalisateur, qu’un simple témoignage. Il est même la première tentative de conjuguer à un thème précis (la valeur de la mémoire) une idée de montage et de mise en scène en général. En s’appuyant sur la liberté expressive permise par la représentation d’un rêve, Bong expérimente certains procédés rhétoriques qui caractériseront son style futur, en particulier l’emploi du plan-séquence combiné au zoom. Les images sont complexes : grâce à la profondeur de champ et à un emploi particulier du son, le réalisateur coréen parvient à faire tenir ensemble, avec cohérence, les deux niveaux du rêve et de la réalité.
(Marco Luceri, catalogue du Festival Coréen de Florence, 2011, traduit par Élise Gruau)
- Scénario
- Bong Joon-ho
- Photographie
- Jo Yong-gyu
- Production
- Korean Academy of Film Arts