CARACTERES - les seconds rôles au cinéma
Traumatisé par le souvenir de sa mère morte au cours de sa nuit de noces, John est investi de pulsions meurtrières l’amenant à tuer de jeunes mariées à l’aide d’une hache. Chanteuse de variété devenue muse et complice de Pasolini, Laura Betti a incarné des personnages fiévreux et excentriques et a traversé le cinéma italien des années 1960 - 1980.
Laura Betti
Chanteuse militante, Laura Betti apparaît pour la pre- mière fois au cinéma dans La Dolce Vita (1959) de Federico Fellini, puis devient, à partir de Théorème (1968), la fidèle complice de Pier Paolo Pasolini et gar- dienne de son œuvre après sa mort. Avec son visage rond et pâle, son front évasé, son regard bleu élec- trique, mais aussi sa vivacité et sa légèreté dérivant sur des excès névrotiques, elle incorpore à ses rôles une forme de critique sociale et brechtienne, qu’il s’agisse de domestiques illuminées, de bourgeoises décadentes ou de paysannes fascistes. Quelque chose entre la fièvre et l’hystérie perce dans sa nervosité lunaire, dans un jeu expressif qui emprunte son anti-naturalisme aux conquêtes du théâtre et du cinéma moderne. Dans Une hache pour la lune de miel (1970) de Mario Bava, elle joue une revenante que sa pâleur hallucinée sert à merveille. (MM)
- Interprétation
- Stephen Forsyth, Dagmar Lassander, Laura Betti, Jesús Puente, Femi Benussi
- Scénario
- Mario Bava, Santiago Moncada
- Photographie
- Mario Bava
- Son
- Pietro Ortolani
- Montage
- Soledad López
- Musique
- Sante Maria Romitelli
- Décors
- Jesus Maria Herrero, Giulia Mafai
- Production
- Manuel Caño