Une petite histoire subjective de l'animation
Plongé dans la misère, un meunier accepte de vendre sa fille au diable en échange d’une rivière d’or. Ce premier long-métrage de Sébastien Laudenbach est inspiré du conte cruel des frères Grimm. Le cinéaste s’est lancé seul dans la fabrication du film dont il a improvisé les dessins l’un après l’autre.
« La Jeune fille sans main est improvisée à partir du canevas du conte éponyme des frères Grimm. Sans scénarimage ni recherches, sans test d’animation, dessinant directement au propre des images qui sont toutes incomplètes et dérisoires, je raconte cette histoire au fil du pinceau, de façon chronologique, guidé tant par le canevas que par les sensations éprouvées lors du travail de l’animation ou des souvenirs, des humeurs, des associations d’idées. La rapidité d’exécution des dessins me permet de laisser le champ libre à cette dérive, à la surprise aussi. Et de produire dix à quinze secondes d’animation terminée par jour. Ce sera un film dessiné, mais dans lequel chaque dessin n’existe que par ceux qui l’entourent. Les dessins n’y ont aucune valeur, certains sont même totalement vides. Cette incomplétude n’est pas dans l’air du temps. Mais elle est pour moi nécessaire et salutaire. »
(Sébastien Laudenbach, in Les Expériences du dessin dans le cinéma d’animation, ed. L’Harmattan, 2016)
A partir de 8 ans
- Interprétation
- Anaïs Demoustier, Jérémie Elkaïm, Philippe Laudenbach, Olivier Broche, Sacha Bourdo
- Scénario
- Sébastien Laudenbach
- Photographie
- Sébastien Laudenbach
- Son
- Nicolas Sacco, Xavier Marsais
- Montage
- Santi Minasi, Sébastien Laudenbach
- Musique
- Olivier Mellano
- Production
- Jean-Christophe Soulageon