34e édition Cléo - Le temps de vivre
Un menuisier vit heureux avec son épouse et leurs deux enfants. Un jour, il rencontre une jeune postière qui lui fait part de ses sentiments. Toujours éperdument amoureux de sa femme, il décide de s’engager dans les deux relations, sans se cacher ni mentir, vivant ces deux bonheurs d’une façon équitable.
« J’ai écrit très vite ce film et l’ai tourné vite aussi sans penser une seconde à tous les tenants et aboutissants débattus par ceux qui l’ont vu à sa sortie. J’avais dépeint un bonheur coloré, impressionniste et familial autour d’une idée douloureuse et simple (ou un peu trop simple) : chacun de nous est unique mais remplaçable. Si une femme remplit les fonctions d’épouse, de mère, de cuisinière et d’arroseuse de plantes vertes, la famille marche bien. Toute femme peut découvrir son identité, son talent et sa place mais elle est remplaçable en tant que celle-qui-remplit-une-fonction-sociale. Je croyais aussi que ceux qui ont le goût du bonheur ne l’oublient jamais. Plus tard les féministes ont décortiqué le film de deux façons différentes : ou j’étais en faveur des ménagères soumises à la loi des hommes volages, ou j’avais étudié la fonction attribuée par la société à la femme dans la famille, mon film déclinait une mise en garde féministe. »
Agnès Varda, Varda par Agnès, Éditions Cahiers du cinéma, 1994.
- Scénario
- Agnès Varda
- Photographie
- Jean Rabier, Claude Beausoleil
- Son
- Louis Hochet
- Montage
- Janine Verneau
- Musique
- Wolfgang Amadeus Mozart
- Décors
- Hubert Monloup, Charles Merangel, Joseph Gerhard
- Production
- Mag Bodard