34e édition De l'autre côté du mur, le cinéma est-allemand
Le contremaître Balla, qui règne sur un chantier de construction, voit son empire menacé par l’arrivée de Kati, jeune ingénieure, et de Werner Horrath, nouveau secrétaire du Parti. Le conflit éclate mais le rapport de force se meut peu à peu en triangle amoureux... Le film, adapté du roman éponyme d’Erik Neutsch et censuré par la DEFA, fut qualifié d’“Eastern”, en référence aux westerns hollywoodiens.
>> Présenté par Perrine Val, historienne.
« Après une série de films antifascistes ayant remporté un large succès, Beyer veut enfin traiter un sujet d’actualité, car il est convaincu que “l’art peut contribuer à la solution de problèmes sociaux“, que “les films agissent directement sur la conscience des gens“. La Trace des pierres est une sorte de western socialiste, tout au moins dans sa première partie. Parabole sur la RDA, il remet en cause ses fondements idéologiques et ose même en contester le caractère démocratique. Il dénonce le primat du politique comme nuisible à l’organisation économique et sociale et se prononce résolument en faveur des réformateurs incarnés par Horrath et Kati. La Trace des Pierres, condamné à la censure, deviendra le film emblématique de la “coupe sombre“ pratiquée par le Parti. »
Cyril Buffet, Défunte DEFA : histoire de l’autre cinéma allemand, 2007.
- Interprétation
- Manfred Krug, Krystyna Stypułkowska, Eberhard Esche
- Scénario
- Frank Beyer, Karl Georg Egel
- Photographie
- Günter Marczinkowsky
- Son
- Werner Dibowski
- Montage
- Hildegard Conrad
- Musique
- Wolfram Heicking, Hans Kunze
- Production
- Deutsche Film AG (DEFA)