38e édition Les longs métrages 2023

An Evening Song (for Three Voices)

Graham Swon

2023
États-Unis
86 min
Fiction
Couleurs

1939, quelque part dans le Midwest américain : pour lutter contre l'agoraphobie débilitante de l'ancienne enfant prodige de la littérature Barbara Fowler, elle et son mari Richard, auteur de romans à sensation, s'installent à la campagne où ils se retrouvent pris dans un triangle amoureux avec leur bonne profondément religieuse.

Graham Swon est un producteur, scénariste et réalisateur américain. Il a notamment produit les films de Matías Piñeiro, Ted Fendt, Joanna Arnow et Ricky D’Ambrose. Son premier long métrage The World is Full of Secrets est sélectionné en compétition à Entrevues en 2018. 

CONTACT 
Pierce Varous, Nice Dissolve
pierce@nicedissolve.com

Interprétation

Deragh CAMPBELL, Hannah GROSS, Peter VACK

Scénario
Graham SWON
Photographie
Barton CORTRIGHT
Son
Leibowitz LEIBOWITZ
Montage
Graham SWON
Décors
Rae SWON
Production
Graham SWON, Lio SIGERSON, Jeremy UNGAR, Mustafa UZUNER

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Le mot du comité de sélection :
Prolongeant les logorrhées de son premier long-métrage The World is Full of Secrets, Graham Swon revient avec une nouvelle exploration des pouvoirs de la fiction. Mais si la forme semble de prime abord plus classique, délaissant les monologues en longs plans fixes du premier long-métrage, la parole n’en est pas moins littéraire et abondante notamment dans ces longues envolées de voix-off (les « three voices » susnommées), évoquant le flux de conscience mis au point par Virginia Woolf ou plus proche de nous celui de Richard Powers – auteur également obsédé par la musicalité et la botanique. La question du classicisme est au fond celle qui traverse le film en profondeur, situé en 1939 dans un Midwest ouaté et dont la narration emprunte largement au mélodrame, notamment via la figure – éculée ? – du trio amoureux. Mais le classicisme de cette sonate est un classicisme rhizomatique, tout en échos et en digressions vivaces et souterraines, qui vient pervertir son récit par la force de ses surimpressions et son univers sonore luxuriant et enveloppant. Pour filer la métaphore botanique, on pourrait affirmer que nous tenons ici le premier mélodrame fongique.
- Victor Bournerias

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