Tony Gatlif
Invité de La Fabbrica, Tony Gatlif, explorera la fabrique d’un cinéma libertaire et insoumis.
Deux films inédits sont présentés : La Terre au ventre, son 1er long métrage sur fond de guerre d’Algérie considéré comme perdu depuis sa sortie en salle en 1978 et Corre, gitano, film espagnol avec le grand danseur de flamenco Mario Maya (1981).
« Donner le goût de la vie, le goût de la défendre contre ceux qui la réduisent à pas grand-chose, les films de Tony Gatlif n’ont peut-être pas d’autre ambition. Ils partent du constat de l’écrasement des hommes sous le poids des égoïsmes et de tous les conformismes modernes, à quoi vont répondre l’énergie, la joie de vivre féroce et l’inventivité débordante que des êtres singuliers, hommes, femmes, enfants, opposent à cette débandade. » Mehdi Benallal (auteur du texte pour le catalogue d'Entrevues)
Gatlif filme les bidonvilles, les gitans, les exilés, les Roms, les immigrés, comme le centre d’un monde qui regarde notre société, celle du travail, des appartements, des restaurants, avec des yeux effarés. Il filme quelqu’un qui essaye de vendre un cheval dans sa cité, comme on filmerait un homme s’achetant une baguette ; il filme les grands ensembles, Paris, la société qui ronronne, comme un Enfer duquel il faudrait s’échapper. Chacun de ses films raconte cette échappée : par la musique, par l’enfance, par l’amitié, par la solidarité. Par la différence vécue avec joie. Avec la petite bande qui l’accompagne depuis toujours, il viendra nous raconter la fabrication de ce cinéma insoumis.