Otar Iosseliani
Après Jacques Doillon (2013) et Tony Gatlif (2014), le cinéaste géorgien Otar Iosseliani est l'invité de "La Fabbrica", accompagné de ses collaborateurs.
À l’occasion de la sortie de son dernier long métrage Chant d'hiver, Entrevues revient sur l’oeuvre singulière, poétique et impertinente du célèbre cinéaste géorgien.
Une programmation en présence du réalisateur et de ses collaborateurs, pour explorer l'imagination au pouvoir. En 9 séances et rencontres.
« Discrètement drôles, superbement nonchalants, ces films sont l’expression d’un éternel sceptique, toujours soucieux de plasticité, épigone avoué de Jacques Tati : un artiste qui a préféré ignorer malicieusement les systèmes plutôt que de les dénoncer, un cinéaste flâneur et pince-sans-rire, l’un des plus grands d’aujourd’hui. A force de le répéter, peut-être que ça finira par se savoir (…) : Otar Iosseliani est un des plus grands cinéastes contemporains. »
(Frédéric Bonnaud, Les Inrockuptibles, 30 novembre 1997)
Otar Iosseliani est né le 2 février 1934 à Tbilissi, Géorgie. Il étudie à l'université de Moscou puis à l'Institut national de la cinématographie, où il réalise son premier film, Aquarelle, en 1962. Son premier long métrage, La Chute des feuilles, est présenté à la Semaine de la critique en 1968. Il était une fois un merle chanteur sera sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs en 1975. A partir de 1982, suite aux difficultés qu'il rencontre pour travailler en URSS, Iosseliani s’exile en France. Après une commande pour l’ORTF dans le cadre de la série « Lettres d’un cinéaste » où il croque avec tendresse et ironie la vie parisienne (7 pièces pour cinéma noir et blanc), il réalise Les Favoris de la lune qui obtient le Grand Prix spécial du jury au festival de Venise en 1984 et marque la toute première apparition de Mathieu Amalric au cinéma. Iosseliani remporte deux autres Grand Prix du jury à la Mostra de Venise (Et la lumière fut, puis Brigands, chapitre VII) et un Ours d'argent au festival de Berlin avec Lundi Matin en 2001.