Perfect Blue
Satoshi Kon
A retired pop-singer-turned-actress' sense of reality is shaken when she is stalked by an obsessed fan and seemingly a ghost of her past.
Si ce film doit être vu comme une date révolutionnaire dans l’histoire de l’animation, ce n’est pas parce qu’il aborde des thèmes adultes et profonds (la perte de soi, l’aliénation médiatique), mais parce qu’il propose également une approche réflexive de l’anime, par l’intermédiaire d’un récit qui laisse davantage de place à l’introspection qu’à une orgie d’effets pyrotechniques [...] Mais le plus fascinant dans Perfect blue, car le plus inattendu, concerne sa construction qui se permet des audaces narratives incroyables, comme ces scènes refrains qui viennent conclure à répétition plusieurs moments du film et enferment l’héroïne dans sa folie. Ces boucles temporelles ne sont pas sans rappeler un film très expérimental comme Je t’aime, je t’aime. Perfect blue parvient donc à concilier les recherches temporelles d’un Resnais et l’efficacité d’un thriller psychologique, dépassant De Palma (celui de L’Esprit de Caïn) et Polanski (celui de Répulsion et du Locataire) dans l’art de la mise en abyme.
(Olivier Père, Les Inrockuptibles, novembre 1998)
- Interprétation
- Junko Iwao, Rica Matsumoto, Shinpachi Tsuji, Masaaki Okura, Yosuke Akimoto
- Scénario
- Sadayuki Murai
- Photographie
- Hisao Shirai
- Son
- Shizuo Kurahashi
- Montage
- Harutoshi Ogata
- Musique
- Masahiro Ikumi
- Production
- Rex Entertainment, Madhouse