After 200 years in hybernation, clarinet-playing health food store owner Miles Monroe wakens in 2174 in a police-controlled America that keeps watch on its citizens day and night.
Woody et les robots est l'occasion d'un discours antitotalitaire qui fonctionne aussi bien comme élément d'un récit d'anticipation que comme satire de l'époque contemporaine. Ainsi voit-on Allen tirer le meilleur parti comique de deux gadgets qui permettent à la dictature de maintenir les populations dans un état d'hébétude et de soumission : une boule hallucinogène qui plonge ceux qui la manipulent dans une extase artificielle, et l'orgasmatron, un caisson remuant qui a remplacé le contact sexuel, stigmatisant ainsi deux tendances lourdes des sociétés modernes : l'abrutissement des masses par les plaisirs artificiels, et un hygiénisme déréalisant. [...] Pour Woody, la confiance aveugle de l'homme en son propre savoir, sur lequel il se repose avec une assurance pompeuse, est en réalité infantile : les certitudes scientifiques sont démenties par le temps, l'histoire elle-même n'est pas assurée de ne pas tomber dans l'oubli.
(Laurent Dandrieu, Woody Allen portrait d'un antimoderne, CNRS éditions, Paris 2010)
- Interprétation
- Woody Allen, Diane Keaton, John Beck, Mary Gregory
- Scénario
- Woody Allen, Marshall Brickman
- Photographie
- David M. Walsh
- Son
- Jess Soraci, Jack Solomon, Al Gramaglia, Norman Kasow
- Montage
- Ralph Rosenblum, O. Nicholas Brown, Ron Kalish
- Musique
- Woody Allen
- Décors
- Gary Moreno
- Production
- Rollins-Joffe Productions