Sweet Sweetback's baadasssss song
Melvin Van Peebles
After saving a Black Panther from some racist cops, a black male prostitute goes on the run from "the man" with the help of the ghetto community and some disillusioned Hells Angels.
Pour Melvin Van Peebles les rites communautaires se sont peu à peu vidés de leur substance et le peuple noir doit les reconquérir pour leur redonner leur part de résistance à l'oppression blanche. Cette reconquête passe par la musique, par ce riff aussi obsessionnel que la course déterminée de Sweetback, par le cri du saxophone, par ces voix, dont le discours de soumission devient un appel à la révolution, ces voix qui accompagnent ce poing noir qui se lève peu à peu. [...] Musique noire et film noir. Van Peebles exploite à sa manière ces liens imaginaires en reprenant les archétypes du thriller : policiers corrompus et violents, frontière floue entre la police et la pègre, grande cité comme lieu de débauche et de règlements de compte où grouille une faune nocturne entre les bordels, les trafics en tout genre, la prostitution, l'alcool et la misère. Van Peebles revisite tous ces clichés pour les subvertir, les détruire de l'intérieur.
(Gilles Mouellic, Melvin Van Peebles, Sweet Sweetback's baadasssss Song, ed. Rouge Profond, 2004)
- Interprétation
- Melvin Van Peebles, Simon Chuckster, Hubert Scales
- Scénario
- Melvin Van Peebles
- Photographie
- Robert Maxwell
- Son
- Clark Will
- Montage
- Melvin Van Peebles
- Musique
- Earth Wind and Fire, Melvin Van Peebles
- Production
- Yeah