A Victorian Englishman travels to the far future and finds that humanity has divided into two hostile species.
C’est bien l’apanage de l’art cinématographique que de pouvoir se jouer du temps, le modeler à son envie. George Pal y est d’autant plus sensible qu’il est avant tout un cinéaste d’animation […]. Les voyages dans le temps fournissent l’occasion et la justification au cinéaste pour pratiquer l’animation image par image au sein d’un film à prise de vue réelle. La construction générale du récit reprend quant à elle l’idée d’un temps fonctionnant en boucle, puisque le héros, revenant du futur, retrouve à deux reprises ses amis du présent, scientifiques rationnels qui ne veulent pas croire à son invention. Pal joue aussi sur le long temps qui le sépare du roman de Wells en effectuant des voyages dans des passés plus ou moins proches, avant de se fixer sur un récit d’anticipation. Ainsi, le héros de 1900 débarque naïvement en 1917 puis pendant la Seconde Guerre mondiale, ce qui induit l’évocation de la découverte de ce qui était futur pour Wells mais qui représente au contraire un passé connu, devenu historique, pour le spectateur de 1960.
(Raphaelle Pireyre, Critikat, avril 2009)
- Interprétation
- Rod Taylor, Alan Young, Yvette Mimieux, Sebastien Cabot
- Scénario
- David Duncan, d'après le roman de H. G. Wells
- Photographie
- Paul Vogel
- Son
- Franklin Milton
- Montage
- George Tomasini
- Musique
- Russell Garcia
- Décors
- F. Keogh Gleason, Henry Grace
- Production
- George Pal Productions, Galaxy Films Inc., Metro-Goldwyn-Mayer