Anna, in her mid-forties, owns a rose farm. Her son Albert was born out of her relationship with an Arab. Now twenty-five, Alberts real interest is the grafting and refinement of roses. He loves Arnold, a twenty-year-old Italian. Yet he does not love him like one loves a person but like he loves his rose bushes and his daydreams: as object and as a part of himself. Unable to break free of his spell, Albert continues in his ritual.
Ce photogramme d’amitié asexuée, chemises bien rangées dans le pantalon, dégaines de séminaristes en N&B, m’a poussé vers un contrechamp absolu, soit la poésie queer et les débordements sensuels du Roi des Roses de Werner Schroeter. Rarement un film aura autant avancé par intuition sensorielle : le montage devient un pur fleuve d’amour ressassant ses images à la manière de mantras aux résonances toujours plus frappantes, déchirantes. Un chant de nuit et de lumières où riment les couleurs, sons, motifs ; tresse infinie de beautés dédiées à la muse de Schroeter, Magdalena Montezuma, morte peu après le tournage et dont le visage consumé par la maladie semble invoquer une dernière fois le cinéma, ce temple des fleurs, du désir et du feu.
(Yann Gonzalez)
Film choisi par
Yann Gonzalez- Interprétation
- Magdalena Montezuma, Mostefa Djadjam, Antonio Orlando, Karina Fallenstein, Sintra, Montijo
- Scénario
- Werner Schroeter, Magdalena Montezuma, d'après "Le Corbeau" d'Edgar Allan Poe
- Photographie
- Elfi Mikesch, Wolfgang Pilgrim
- Son
- Vasco Pimentel, Joaquim Pinto
- Montage
- Juliane Lorenz
- Musique
- Vangelis, Otto Ackermann, Leonard Bernstein, Colin Davis, Werner Schroeter, Arturo Toscanini
- Décors
- Isabel Branco, Rita Azevedo Gomes
- Production
- Werner Schroeter Filmproduktion, Juliane Lorenz Filmproduktion, Futra Film