Guerín's Work In Progress takes place in his native Barcelona. The film's ostensible subject is the construction of a building of condominiums in the city's "El Xino" quarter. This rough neighborhood is a home to workers, immigrants, squatters, prostititutes and drug dealers. The construction site represents an attempt to "improve" the neighborhood – by pushing some longtime residents out. Such is the backdrop to the film, which is made up of staged and semi-staged episodes featuring neighborhood residents and workers at the construction site. Guerín magically spins spellbinding cinema from the simplest elements of urban interaction.
Il y a les cinéastes qui regardent le monde comme s’il était immuable et ceux pour qui, au contraire, il est en perpétuel devenir, en chantier, en « construction ». Pour les uns, l’enjeu du tournage reviendra à jouer la partition prévue et essayant d’en tirer le meilleur, tandis que pour les autres, l’acte de filmer est un processus ouvert, la promesse de quelque chose, une avancée dans l’inconnu mue par la volonté d’emprunter de nouvelles pistes. José-Luis Guerín est de ceux-là, et En construcción, un grand film sur le temps où passé, présent et futur ne cessent de se télescoper. Mais c’est aussi un grand film sur les espoirs et les rêves qui habitent les hommes… ou qui les abandonnent. Peu à peu, à mesure que les bétonnières et les pelleteuses remodèlent leur quartier, les habitants, dont les plus fragiles devront bientôt s’exiler, deviennent les porteurs de récits dans lesquels l’imaginaire et le vécu sont étroitement imbriqués…
Dans la galaxie des grands cinéastes, du moins parmi ceux qui jouent à faire bouger les lignes, il y a désormais un autre JLG.NICOLAS PHILIBERT
Film choisi par
Nicolas Philibert- Photographie
- Alex Gaultier
- Son
- Amanda Villavieja
- Montage
- Mertxe Alvarez, Nùria Esquerra, Catherine Zins
- Production
- Arte France, Ovideo TV, INA