Gertrud
Carl Theodor Dreyer
In the elegant world of artists and musicians, Gertrud ends her marriage to Gustav and takes a lover, the composer Erland Jansson.
J’ignorais de quel film provenait l’image sélectionnée par João Pedro Rodrigues mais, lorsque je me suis assis devant elle, ce qui s’en est dégagé était un sens de l’onirique, une femme regardant à l’intérieur d’elle-même mais projetant une force extérieure, une impression de détermination, de solennité. Ces réflexions m’ont fait penser à l’une des héroïnes les plus émouvantes et intransigeantes du cinéma, Gertrud, un film qui ne ressemble à ma connaissance à aucun autre, capable de jeter au spectateur compatissant, un sort des plus inhabituels. Comme Ingmar Bergman l’a un jour remarqué, « Aucun art ne traverse, comme le cinéma, directement notre conscience diurne pour toucher à nos sentiments, au fond de la chambre crépusculaire de notre âme ». Gertrud foule le sol de cette chambre.
(John Gianvito, traduction Naomi Vogt)
Film choisi par
John Gianvito- Interprétation
- Nina Pens Rode, Bendt Rothe, Ebbe Rode, Baard Owe, Axel Strobye
- Scénario
- Carl Theodor Dreyer, d'après la pièce "Gertrud" de Hjalmar Söderberg
- Photographie
- Henning Bendtsen
- Son
- Knud Kristensen
- Montage
- Edith Schlüssel
- Musique
- Jorgen Jersild
- Décors
- Kai Rasch
- Production
- Palladium Film