On returning from class, a teacher is questioned by his wife, who distrusts his pedagogic project: an “Academy of the Muses” inspired by classical references, which is supposed to contribute to regenerating the world through poetry. The controversial project triggers a series of situations dominated by words and desire.
Partant de cette situation pédagogique, la praxis prolonge ainsi la parole et cette dernière devient actes et situations (de séduction, de badinage amoureux), dans un film qui capte et révèle le mouvement de la pensée, où les corps prennent régulièrement le relais des mots – on pense ainsi au cinéma de Rohmer. Il y a dans L’Accademia delle Muse un mouvement d’élévation, notamment des personnages, vers l’imaginaire et le romanesque, vers la beauté aussi – tout particulièrement cette jeune femme au nez retroussé et à la frange un peu trop clairsemée, que Guerín transforme en une sorte de créature hollywoodienne, avatar d’Audrey Hepburn. La mise en scène suit ce mouvement, Guerin choisit des places de caméra troublantes, travaille la disjonction entre espace sonore et visuel, et fait naître une sorte de double langage de l’image en utilisant les reflets « surimpressionnistes » des vitres. Film perpétuellement polymorphe et transformiste, L’Accademia delle Muse est tout à fois un feel good movie, un essai cinématographique vertigineux traversé par une utopie (la poésie qui agirait sur le monde), une machine fictionnelle puissante et jouissive.
(Arnaud Hée, Critikat, 25 aout 2015)
French Premiere
Distributor : Zeugma
Theatrical release : April 2016
- Interprétation
- Raffaele Pinto, Emanuela Forgetta, Rosa Delor Muns, Mireia Iniesta, Juan Rubiño
- Son
- Amanda Villavieja, Jordi Monrós
- Montage
- José Luis Guerin
- Production
- Los Films de Orfeo