Film suivi d'une rencontre Fabbrica, en présence d'Emmanuel de Chauvigny (chef décorateur), Martine Marignac (productrice) et Otar Iosseliani.
« Dans ce film, il s’agit de la monotonie du quotidien : l’usine, le retour à la maison, l’absence d’amitié, de chaleur humaine. Vincent est ouvrier et il ne supporte plus d’être esclave, de devoir se lever tous les matins, pour aller à son boulot dégueulasse, dans une usine chimique. Le soir, à la maison, il n’a aucun moment de de gaieté car pendant son absence, sa famille l’oublie et vit sa vie. C’est le schéma du film, mais le thème, c’est qu’on va chercher ailleurs un bonheur qu’on imagine. (…) Il ne faut pas prendre ce film-là comme une analyse sociale. J’ai plutôt fait une parabole sur le malheur de la solitude. Notre personnage est seul, son père est seul, sa mère est seule, sa femme reste seule, ses enfants sont seuls. Et les amis qu’il trouve au loin le sont eux aussi. Il n’y a que quelques moments où il peut se régaler avec quelques copains, qui se dispersent aussitôt parce que chacun part de son côté. On parle aujourd’hui de « solidarité », tout ça sent un peu plus le fric que la vraie solidarité c’est à dire l’amitié, le partage, la joie de vivre un bon moment ensemble, le bonheur que l’autre existe. »
(Otar Iosseliani, entretien avec Martine Marignac, dossier de presse du film, 2009)
- Interprétation
- Jacques Bidou, Anne Kravz-Tarnavsky, Narda Blanchet, Radslav Kinski, Dato Tarielashvili
- Scénario
- Otar Iosseliani
- Photographie
- William Lubtchansky
- Son
- Jérôme Thiault, Claude Villand
- Montage
- Otar Iosseliani
- Musique
- Nicolas Zourabichvili
- Décors
- Emmanuel de Chauvigny
- Production
- Pierre Grise Productions, Rhône-Alpes Cinéma, Mikado Film