Oppressions: the Afro-American struggle for civil rights in genre cinema
Dirty Gertie from Harlem U.S.A.
Spencer Williams
A sexy, enticing dancer from Harlem makes things happen in a sleepy Caribbean island resort.
Séance présentée par Antoine Guégan
« On ne peut pas penser Gertie sans dresser le contexte des violences physiques et de l'exploitation sexuelle des femmes noires depuis les débuts de l'esclavage, car cela conditionne la vie de ces femmes au sein de leur famille et de leur communauté. On ne peut pas séparer ce personnage des discours tenus à l'époque par les activistes noirs, majoritairement issus de l'élite et des classes moyennes, sur les principes de "respectabilité" qu'ils sermonnaient pour policer certains comportements noirs jugés dérangeants et contravenants aux valeurs morales qui permettraient à leur "race" de devenir pleinement des citoyens des États-Unis. Dans le contexte afro-américain, les efforts des autres personnages pour montrer et contrôler le corps et la sexualité de Gertie prennent un sens plus subversif. »
(Jacqueline Najuma Stewart, Pioneers of African-American Cinema, BFI, 2016, traduit de l’anglais par Adèle Rolland Le Dem)
Preceded by Hot Biskits de Spencer Williams (1931, 10min)
- Interprétation
- Francine Everett, Don Wilson, Inez Newell, July Jones, Spencer Williams
- Scénario
- True T. Thompson
- Photographie
- John L. Herman
- Son
- Dick Byers
- Production
- Bert Goldberg