A subjective history of animated films
On a faraway planet where blue giants rule, oppressed humanoids rebel against their machine-like leaders.
"La Planète sauvage est une perle rare. Quand le film sort en 1973 c’est un des premiers long-métrages d’animation qui n’est pas destiné aux enfants. On y voit la mort, la nudité, le plaisir, la violence. À l’époque de la sortie du film, j’ai 18 ans. J’adore le mouvement « Panique », Topor, Arrabal, Jodorowsky, j’adore le surréalisme et je commence à découvrir les court-métrages d’animation. La Planète sauvage m’enchante. Oui, c’est possible de faire un long métrage d’animation adulte, un film d’auteur, de dessinateur, et de le faire artisanalement, avec la même liberté que celle d’un court-métrage, sans beaucoup de moyen. On est loin des films de Disney. Certes l’animation peut paraître un peu raide par moment, et il faut se réadapter au rythme du film, mais Laloux ne trahit pas le dessin pour la virtuosité du mouvement. La technique se met au service du graphisme des couleurs, de l’inventivité et Laloux met tout son talent à laisser la place à celui de Topor. Ensemble, ils ont fait un film qui ne ressemble à rien d’autre. On se régale à regar- der la faune, la flore qui sont créées pour cette planète sauvage et dont l’invention ne rencontre pas de limites. Une planète sauvage qui est en réalité la nôtre et dont la fable qui est racontée, d’après un roman de science-fiction de Stephane Wul, n’a pas pris une ride en 40 ans."
Florence Miailhe (Entrevues 2018)
Film choisi par
Florence Miailhe- Interprétation
- Jennifer Drake, Éric Baugin, Jean Topart, Jean Valmont, Sylvie Lenoir
- Scénario
- René Laloux
- Photographie
- Lubomir Rejthar, Boris Baromykin
- Son
- Jean Guérin, Robert Pouret, Hélène Tossy
- Montage
- Hélène Arnal, Marta Látalová
- Musique
- Alain Goraguer
- Production
- Simon Damiani, André Valio-Cavaglione